La guerre économique des USA exaltée par le président Trump contre l’Europe frappe de plein fouet l’Espagne.
L’Union européenne est prête à « défendre fermement ses intérêts » contre les Etats-Unis, s’ils lui imposent les nouveaux droits de douane. Washington en a reçu l’autorisation par l’Organisation mondiale du commerce (OMC), dans le cadre du vieux conflit Boeing/Airbus, a affirmé en milieu de semaine la présidence finlandaise de l’UE. Dès la mi-octobre, grâce à la décision favorable de l’OMC, Donald Trump, et c’est sa volonté, implantera une taxe de 10% sur les avions importés de l’Union européenne et de 25% sur d’autres produits, dont le vin, le fromage, le café et les olives, selon une liste publiée par le Bureau du représentant américain au commerce (USTR). La liste de produits impacte directement les productions espagnoles à hauteur de 9,7 milliards d’euros.
Les secteurs touchés
Les vignes espagnoles correspondent au 6e fournisseur en vin des USA pour une valeur de 252 millions d’euros. Les fertiles oliviers espagnols permettent à l’État d’être le second fournisseur en huile des États-unis, derrière l’Italie. Les fromages et le porc ibérique s’exportent très bien de l’autre côté de l’Atlantique pour une valeur de 700 millions d’euros.
Outre l’Espagne, les pays les plus touchés sont la France, l’Allemagne et le Royaume-Uni. Ce dernier verra cependant sa situation évoluer avec l’éventuel Brexit à la fin du mois.
Si Bruxelles a immédiatement adopté un ton belliqueux en menaçant les États-Unis d’une réciprocité de taxes, Madrid fait profil bas. Le Premier ministre socialiste Pedro Sánchez, a reconnu qu’un pays tout seul comme l’Espagne ne peut rien faire. « Nous ne pouvons que renforcer notre projet commun, notre foyer commun qu’est l’Union européenne pour résonner dans l’économie mondiale » a expliqué Pedro Sanchez au pure player Nius.