Le maire adjoint à la sécurité de Barcelone veut limiter l’activité des patrouilles citoyennes qui tentent de débusquer les pickpockets du métro.
Au printemps dernier, les patrouilles citoyennes ont commencé à voir le jour à Barcelone. Des citoyens qui se rencontrent via des groupes Facebook et des comptes Twitter et se retrouvent ensuite dans le métro pour intervenir à coup de sifflet et dénoncer les pickpockets. Les « justiciers » publient leurs exploits sur les réseaux sociaux avec des vidéos où l’on voit des pickpockets se faire expulser du métro sous les huées des passagers.
Une initiative citoyenne qui exaspère l’adjoint au maire chargé de la sécurité de Barcelone, Albert Batlle. A plusieurs reprises, il avait exprimé son désaccord avec ces actions de particuliers. Hier, dans une interview sur la radio RAC1, l’adjoint au maire va un peu plus loin, en annonçant qu’il ordonne à la police municipale de contrôler systématiquement l’identité des membres des patrouilles et d’imposer si besoin des amendes administratives. « Nous ne pouvons pas laisser la sécurité dans les mains de n’importe qui » a condamné Batlle.
Pour l’instant, les Mossos d’Esquadra n’ont pas reçu de consigne de verbalisation. Mais au sein de la police catalane, les justiciers n’ont pas non plus bonne presse. “Les patrouilles citoyennes n’apportent rien de bon, elles génèrent d’autant plus le sentiment d’insécurité et utilisent des méthodes qui sont à la limite de l’infraction pénale” a déclaré une porte-parole des Mossos.