À l’occasion du Swab, la foire d’art contemporain de Barcelone, focus sur le monde de l’art. Equinox’Elles a rencontré Amélie Ducommun. À 36 ans, l’artiste expose ses tableaux à travers le monde, et cet automne dans une galerie barcelonaise.
Ses oeuvres poétiques invitent à la contemplation. « Les paysages de Barcelone et de Catalogne sont très inspirants » confie Amélie Ducommun. L’artiste franco-suisse présente une nouvelle exposition à Barcelone, dans la Galerie K à deux pas de plaça Espanya. Des tableaux harmonieux, des invitations à la rêverie, dans lesquels on peut se perdre. La série transmet une véritable philosophie qui « doit correspondre à celle de la Chine mes oeuvres plaisent beaucoup là-bas » constate Amélie Ducommun. Hong-Kong, Miami, Dakar, Londres, Lisbonne, l’artiste a déjà exposé aux quatre coins du monde.
Installée depuis 2016 dans la capitale catalane avec sa famille, elle ressent le besoin de s’établir longtemps dans un endroit pour s’en imprégner. « Je pense toujours aux souvenirs que nous avons d’un paysage, c’est un peu flou, certains éléments nous marquent plus que d’autres, comme des couleurs ou des formes. Je dessine ces souvenirs séparément, que je superpose ensuite sur mes toiles » explique-t-elle. Et Barcelone s’adapte parfaitement à sa façon de procéder. « C’est une ville fantastique pour travailler à l’intérieur comme à l’extérieur de son atelier. Être une artiste étrangère à Barcelone, c’est avoir un travail entre deux cultures » ajoute-t-elle.
Le marché de l’art à Barcelone
Propulsée à l’âge de 26 ans, lorsqu’elle est membre de l’Académie de France à Madrid au sein de la Casa Velázquez, Amélie Ducommun baigne dans ce milieu depuis de nombreuses années. « On ne peut pas dire que ça soit un exemple de parité, comme dans beaucoup de domaines de la société » exprime-t-elle. Si les femmes artistes sont souvent sous-représentées, Swab a décidé de changer la donne cette année. Pour cette 12e édition, il y a 60% de femmes artistes participantes.
Habituée des foires d’art contemporain, Amélie Ducommun explique qu’il faut en passer par là. « Énormément de galeries font des foires et s’exportent. C’est le marché de l’art tel qu’il est aujourd’hui. Je ne sais pas si c’est mieux ou moins bien qu’avant, en tout cas c’est ainsi. Les foires fleurissent de partout. La majorité de mes galeries s’y rendent car elles vendent beaucoup pendant ces événements » raconte-t-elle. Les acheteurs d’art disposent de peu de temps et se tournent vers les grandes foires pour découvrir un maximum d’artistes, d’oeuvres et de galeries venant du monde entier en quelques jours. Barcelone n’échappe pas à la règle, en accueillant sa foire d’art contemporain annuelle ce week-end.
Leslie Singla