Une voleuse supposée s’est dénudée dans un wagon du métro de Barcelone. Un agent de sécurité et un membre d’une patrouille citoyenne lui demandaient de sortir.
Sur les réseaux sociaux les vidéos de pickpockets à Barcelone ne sont pas rares. En cette fin juillet, un utilisateur de Twitter a diffusé les images d’une scène mouvementée ayant eu lieu dans un wagon de la ligne 2 du métro. Deux femmes assises sont accusées d’être des pickpockets par un homme qui leur demande de sortir, accompagné d’un agent de sécurité. Même si elles nient en bloc, les passagers commencent à crier « dehors, dehors » (fuera, fuera en espagnol) avec des applaudissements.
Sur les vidéos publiées habituellement, les pickpockets ont tendance à s’enfuir, cacher leur visage ou rire au nez des accusateurs. Mais l’une des femmes soulève son tee-shirt pour montrer sa poitrine, avant de se mettre à hurler et pleurer quelques minutes plus tard. Puis elle baissera son pantalon, et descendra à la station Verdena, guidée par le personnel de sécurité du métro, sous les applaudissements des voyageurs.
L’essor des patrouilles citoyennes
Les images ont été filmées par un membre d’une patrouille citoyenne. Depuis le mois de mai, des habitants s’organisent pour effectuer des rondes dans le métro. Ces justificiers des temps modernes souhaitent dénoncer les pickpockets, en les filmant et les chassant du métro, pour « alerter les passagers face à la hausse quotidienne de ces délits ». Plusieurs d’entre eux, dont Elena Guerrero la plus médiatique, ont été arrêtés vendredi par la police catalane afin d’être identifiés. Des sources des Transports Métropolitains de Barcelone expliquent qu’ils étaient en possession de bombes lacrymogènes.
De son côté le nouvel adjoint en charge de la sécurité de la ville et ancien directeur de la police catalane Albert Batlle affirme que ces patrouilles citoyennes sont « dangereuses, la sécurité ne peut pas être auto-organisée (…) il faut laisser les pouvoirs publics s’en occuper ».