Après avoir investi Ada Colau samedi, la formation de droite libérale Ciudadanos divorce d’avec Manuel Valls.
Après avoir rompu avec les socialistes en France et trouvé porte close dans la République En Marche d’Emmanuel Macron, c’est le parti Ciudadanos qui a déclaré persona non grata Manuel Valls.
L’ancien Premier ministre a théâtralisé samedi son appui à Ada Colau en offrant au sein du Conseil municipal une standing ovation à la maire de gauche radicale qui peut rempiler pour un second mandat grâce aux voix de Manuels Valls et deux membres de sa plateforme Barcelone pour le Changement (Barcelona pel canvi). Le mouvement de Manuel Valls, tout comme sa candidature barcelonaise, était soutenu par Ciudadanos.
Mais le parti de droite libérale est en froid avec Valls pour trois raison : l’ancien Premier ministre estime que le mouvement n’a pas assez financé sa campagne; il reproche à Ciudadanos d’avoir pactisé avec l’extrême-droite en Andalousie et à Madrid ; à l’inverse Ciudadanos critique l’investiture d’Ada Colau, le parti était adepte du « ni-ni », soit aucun soutien pour Colau ou les indépendantistes.
Le groupe de Manuel Valls est donc désormais coupé en deux : il sera président de Barcelona pel Canvi au conseil municipal avec 3 élus et Ciudadanos siégera à part avec ses 3 conseillers municipaux.
Il reste deux options à Valls pour continuer sa carrière en Catalogne : former son parti ou réussir à intégrer le parti socialiste catalan. La formation de Miquel Iceta a claqué la porte au nez de Valls lorsqu’il a demandé à être le candidat unique pour Ciudadanos et les socialistes lors du lancement de sa candidature fin septembre. Cependant, l’ex-Premier ministre a réussi à mettre son pied dans la porte en permettant qu’Ada Colau soit maire de Barcelone avec le parti socialiste qui récupère 50% des postes du prochain exécutif barcelonais.
Scandale permanent
Manuel Valls est sous le feu de la critique depuis samedi pour avoir enchaîné les provocations. Il a lancé au visage de Joaquim Forn, incarcéré depuis près de deux ans suite à la déclaration indépendance, qu’il n’y avait pas de prisonniers politiques en Espagne. Le conseiller municipal Joaquim Forn a obtenu l’autorisation de sortir de prison quelques heures pour siéger au conseil municipal où il est élu, il a ensuite regagné sa celulle madrilène. Quelques minutes plus tard, Valls menaçait la foule massée devant la mairie en levant son poing, pour finalement refuser de serrer la main du président catalan qui recevait le conseil municipal au Palau de la Generalitat.
Le Conseil municipal traverse la place de la mairie, Manuel Valls répond en levant le poing à la foule qui le hue pic.twitter.com/GnhtLVwobe
— Equinox, radio française de Barcelone (@Equinoxradio) 15 de junio de 2019
El cap de llista de BCN Canvi – Cs, @manuelvalls, li nega la mà a @quimtorra https://t.co/f4qpKGdMBY pic.twitter.com/2iKJaNrKVo
— btv notícies (@btvnoticies) 15 de junio de 2019