« Dehors Colau », « Dehors les fascistes de la mairie », « Colau la Fraudeuse », « Colau traitresse ». Pendant toute la durée de la session d’investiture un millier de manifestants, majoritairement des indépendantistes, se sont massés devant la mairie pour conspuer Ada Colau.
L’ancienne activiste de gauche radicale qui a perdu les élections mais a pu rester au pouvoir grâce au soutien de la droite décomplexée de Manuel Valls passe mal.
Valls, qui a débloquée l’élection d’Ada Colau, a bien fait remarquer son rôle de faiseur de reine en se levant pour applaudir la maire.
Manuel Valls a lancé une provocation dans son discours officiel expliquant qu’il n’y avait pas de prisonniers politiques en Espagne. La déclaration de l’ancien ministre français s’est faite en la présence du prisonnier indépendantiste Joaquin Forn qui a pu sortir de prison le temps de la séance d’investiture pour siéger en qualité de conseiller municipal.
Le discours, qui était retransmis sur écran géant sur la place Sant Jaume devant la mairie, a littéralement ulcéré les indépendantistes. Les protestations s’entendaient dans le salon de la mairie, où Ada Colau a prononcé son discours avec un visage blême.
Traditionnellement, le conseil municipal traverse ensuite la place Sant Jaume pour présenter ses salutations au président catalan. Un parcours qu’a effectué Colau au pas de course, sous les huées et évitant les projectiles qui la visaient. Manuel Valls a répondu à la foule avec un poing levé dont lui seul connait la signification.
Le Conseil municipal traverse la place de la mairie, Manuel Valls répond en levant le poing à la foule qui le hue pic.twitter.com/GnhtLVwobe
— Equinox, radio française de Barcelone (@Equinoxradio) 15 juin 2019
Pour rajouter de la tension, l’ancien Premier ministre a refusé de serrer la main au président catalan, avec Colau visiblement gênée.
El cap de llista de BCN Canvi – Cs, @manuelvalls, li nega la mà a @quimtorra https://t.co/f4qpKGdMBY pic.twitter.com/2iKJaNrKVo
— btv notícies (@btvnoticies) 15 juin 2019
Colau a fait profil bas et reconnu que c’était une « investiture difficile » et qu’elle n’aurait jamais imaginé une telle situation. Le camp indépendantiste estime qu’elle a pactisé avec le Diable favorable à la répression des prisonniers catalans et lui rappellera pendant les 4 ans à venir.