Le procès judiciaire des indépendantistes catalans est terminé : le bilan

Commencé le 12 février dernier, le procès des anciens ministres de Carles Puigemont, de l’ex présidente du Parlement catalan et des activistes indépendantistes vient de s’achever ce mercredi 12 juin.

Après 52 sessions, où ont défilé près de 400 témoins, le parquet n’a pas changé d’avis: la déclaration d’indépendance du 27 octobre dernier est une tentative de coup d’État.

Le ministère public soutient que les accusés ont encouragé la mise en œuvre d’une stratégie « parfaitement planifiée, concertée et organisée » visant à rompre l’ordre constitutionnel espagnol dans le but d’arriver à l’indépendance de la Catalogne. Les procureurs estiment que la violence a accompagné le processus indépendantiste et que les délits de rébellion et sédition sont consommés.


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Le parquet requiert 25 ans de réclusion criminelle pour l’ancien vice-président catalan Oriol Junqueras, plus haut responsable indépendantiste encore présent sur le territoire espagnol après le départ de Carles Puigdemont. Les mêmes charges sont retenues par le parquet contre les anciens ministres Joaquim Forn, Jordi Turull, Josep Rull, Raül Romeva et Dolors Bassa. Les procureurs requièrent 16 ans de prison pour chacun. Le parquet estime que l’ex présidente du Parlement catalan Carme Forcadell, les activistes Jordi Sànchez et Jordi Cuixart sont les meneurs de la rébellion. Il demande une peine plus lourde que celle des ministres: 17 ans de prison.

Ces neuf accusés sont en prison préventive depuis un an et demi et resteront en détention jusqu’au moins la sentence du procès, qui ne tombera pas avant l’automne prochain. Le parquet confirme la sévérité pour les trois mis en examen qui comparaissaient libres pendant le procès. Les anciens ministres Santi Vila, Meritxell Borràs et Carles Mundó risquent sept ans de prison et 30.000 euros d’amende pour désobéissance.

Pas de violence selon les défenses

Les avocats de la défense réfutent quelconque acte violent de la part des prévenus. Les défenses admettent qu’une discussion pourrait s’ouvrir sur un éventuel délit de désobéissance, mais en aucun cas sur la rébellion qui implique des faits de violences et un soulèvement armé.


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« Il y a eu beaucoup de bruits et d’exagérations tout au long de ce procès. Un bruit de fond assourdissant qui nous a détaché de la mélodie des faits » a conclu Andreu Van den Eynde, l’avocat d’Oriol Junqueras.

Pour protester contre le procès judiciaire, un rassemblement est prévu ce soir sur la place Catalunya à Barcelone, organisé par les partis politiques Junts per Catalunya, ERC et la CUP ainsi que par les associations ANC et Òmnium Cultural.

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