Sa pub envahit le net de Barcelone : qui est Jordi Graupera?

Dans chaque élection municipale, il y a toujours un outsider qui espère créer la surprise. Pour l’édition 2019 des municipales de Barcelone, Jordi Graupera tente sa chance et a envahi le net barcelonais de publicité.

Avant de regarder une vidéo sur Youtube, dans des posts Facebook ou tout simplement quand vous surfez sur le net, si vous êtes Barcelonais vous ne pouvez pas échapper aux publicités de Jordi Graupera. Celui qui est candidat à l’élection municipale de Barcelone s’en félicite, il déclarait ce matin chez nos confrères d’Ar, qu’il avait mis en place « la plus grande campagne numérique jamais vue à Barcelone ». Pour palier aussi à son absence des grands débats. N’étant pas candidat pour un parti de la mairie sortante, Graupera n’a pas le droit d’assister aux débats dans les télés et radios selon la loi électorale.

Si Graupera n’a pas derrière lui de parti politique, il est en revanche issu de la puissante association indépendantiste Assemblea Nacional de Catalunya (ANC). En coopération avec cette entité, Graupera a organisé une primaire indépendantiste avec pour but de monter une liste unique de ce courant politique. Cependant pour ne pas perdre son profil transpartisan, l’ANC refuse de soutenir la campagne de Graupera.

Seul

Las, les grands candidats indépendantistes Ernest Maragall à gauche et Elsa Artadi à droite ont refusé de prendre part à la primaire et se sont lancés directement dans la course à la mairie. Finalement, au lieu d’être la liste de tous, Graupera est tout seul. Car l’organisateur s’est présenté à la primaire et l’a remportée face à une pléiade de militants politiques rêvant de se lancer dans l’arène.

Jordi Graupera joue gros : pour entrer au conseil municipal il doit obtenir 5% des voix, pour le moment les derniers sondages lui accordent 4.6%.  Graupera est pris en étau entre le vote utile pour Maragall et Artadi d’un côté, et par les radicaux séparatistes de La Cup de l’autre.

Car Graupera est clairement indépendantiste. Depuis l’âge de 16 ans, se vante t-il. Jordi Graupera considère évidemment Elsa Artadi et Ernest Maragall un peu mous en la matière même s’il est prêt à former avec eux une majorité à la Mairie de Barcelone. Il se donne pour mission de défendre les Barcelonais et l’identité catalane. “Paris et Madrid nous voudraient comme une ville de province soumise” s’enflamme le candidat.

Extreme-droite

Un profil identitaire marqué à tel point que Jordi Graupera est qualifié de candidat d’extrême droite par le journal proche de la CUP “Directa”. Le programme de Graupera ne fait pas dans la dentelle: expulser l’État espagnol qui a mis en place un système colonial à Barcelone selon le candidat. Les Andalous et les Latino-Américains ont été envoyés en Catalogne par le gouvernement espagnol pour faire baisser les salaires et diluer l’identité catalane croit savoir le postulant à la mairie.

Si il ne gagne pas la mairie, Graupera a en tout cas remporté la bataille virtuelle : chacune de ses saillies est systématiquement retweetée par des milliers d’utilisateurs.

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