A Madrid, le Sénat et le Parlement tiennent leur session d’inauguration dans un contexte pour le moins inédit : cinq ex-dirigeants indépendantistes actuellement incarcérés et élus le 28 avril dernier viennent y siéger.
Poursuivis pour leur rôle dans le référendum et la déclaration d’indépendance de 2017 et actuellement jugés par le Tribunal suprême, Oriol Junqueras, Josep Rull, Jordi Turull, Jordi Sànchez, élus députés, et Raül Romeva, élu sénateur, ont obtenu l’autorisation du tribunal pour venir siéger et prêter serment lors de la première session du parlement et du sénat.
La police a annoncé doubler ses effectifs au parlement. Les députés devaient être directement transférés dans l’hémicycle et ne pourront plus en sortir jusqu’à la fin de la session. Ils seront alors dirigés immédiatement vers les fourgons policiers qui les ramèneront au centre pénitentiaire.
Le bureau du parlement, dirigé majoritairement par les socialistes et la gauche radicale de Podemos, sauf coup de théâtre de dernière minute, suspendront d’ici quelques jours les députes indépendantistes.