Elsa Artadi reçoit Nico Salvado au siège national de Junts Per Catalunya dans le quartier de Gràcia de Barcelone.
Dans une ambiance trendy, avec ses pierres apparentes, la ruche électorale s’affaire pour le début de cette campagne municipale de Barcelone qui s’annonce très serrée. Surbookée mais zen, Elsa Artadi revient d’une séance de sport sur la plage, réalisée pour un reportage télévisé. Malgré un rythme intense, elle nous confie prendre plaisir à la première campagne de sa vie en tant que tête d’affiche, aux côtés du leader incarcéré Joaquim Forn.
Elsa Artadi, ancienne porte-parole du gouvernement catalan et membre du premier cercle de Carles Puigdemont, est la candidate de grande envergure la plus indépendantiste de ce scrutin. A ce titre, elle est très sévère avec le favori des sondages le républicain Ernest Maragall. Si elle reconnait que le candidat d’ERC se présente pour un parti foncièrement indépendantiste, le positionnement d’Ernest Maragall choque Artadi à cause de sa volonté de pactiser avec Ada Colau. La candidate se livre aussi à une critique récurrente du candidat d’ERC qui faisait partie de l’équipe municipale des années 90, opinant que ses idées proviennent de la fin du siècle dernier.
Artadi revendique son indépendantisme pour améliorer Barcelone avec des mesures progressistes qui sont systématiquement bloquées par Madrid selon la candidate. Elsa Artadi veut revoir profondément les politiques de sécurité et de tourisme mises en place par Ada Colau qui ont transformé la capitale de la Catalogne en une ville remplie de touristes ivres selon elle. La candidate s’étonne que Barcelone soit revenu à un niveau d’insécurité faisant reculer la ville d’une trentaine d’années. Candidate la plus business-friendly de ce scrutin, elle veut rééquilibrer le tourisme en lui donnant un rayonnement culturel, sportif et économique. Elle estime être la meilleure option pour les Français, qui, « comme elle, veulent une meilleure Barcelone » a-t-elle déclarée.