Pour rattraper son retard européen, le gouvernement socialiste va monter la pression fiscale en Espagne.
« Il faut augmenter l’impôt sur les sociétés qui est plus bas que la moyenne européenne ». La mesure apparaît noire sur blanc dans le programme électoral du Parti Socialiste (PSOE) qui a remporté les élections législatives du 28 avril. Toujours selon les documents de campagne du PSOE, un correctif à la hausse devra être mis en place sur les plafonds les plus élevés de l’impôt sur le revenu.
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Au passage, l’exécutif socialiste prévoit deux nouvelles taxes : Google sur les services digitaux, Tobin sur les transactions financières et sur le diesel. Les prélèvement sociaux seront également revus à la hausse.
Plan de stabilité
Dont acte, avant le week-end, le gouvernement de Pedro Sanchez a envoyé à la Commission européenne son plan de stabilisation pour l’année 2020. Celui-ci prévoit une augmentation directe de 5,6 milliards d’euros. Si l’on prend en compte, l’amélioration de l’économie avec une augmentation du PIB c’est 26 milliards d’euros en plus qui seront prélevés par l’Etat espagnol.
La pression fiscale en Espagne est actuellement située à 35,1% du PIB, le gouvernement socialiste envisage que 37,3% du PÌB soit ponctionné fin de 2022. Jamais en Espagne, un tel niveau d’impôts n’avait été atteint. Le précédent record avait été établi par le Premier ministre socialiste Jose-Luis Zapatero avec 37% d’imposition du PIB en 2010. La crise économique avait éclaté et la pression fiscale chuta à 30,5% du PIB.
La moyenne des impôts en Europe est située à 38,9% del PIB. La France bat le record d’imposition avec 53,8% de son PIB. A l’inverse le pays le moins imposé est l’Irlande avec 26%.