Le jour où la Catalogne Nord est devenue Pyrénées-Orientales

4 mars 1790, l’assemblée constituante nationale post-révolutionnaire prendra une mesure radicale: redessiner la carte administrative française en supprimant toutes les identités locales.

 » C’est ici que s’est préparée la Révolution », dit Georges Couthon en 1793. « C’est ici qu’elle s’est faite, c’est ici que se sont préparés tous les grands événements » affirmait le politicien, l’avocat et le révolutionnaire faisait mention du Club des Jacobins. Cette société de pensée était à la fois un groupe de pression et un réseau influent. Le jacobinisme avait et a toujours comme ambition une radicale recentralisation de l’État autour du gouvernement national parisien. Les premières mesures du nouveau régime sont de rayer d’un trait de plume les singularités culturelles régionales de l’État français.

Les comtés catalans qui administraient la Catalogne Nord depuis le 8e siècle ont été supprimés pour devenir une simple province, avec la création du fameux département. Ce découpage territorial s’avère encore en place dans la France de 2019.

Exit Catalogne Nord (le nom ne fut cependant jamais utilisé officiellement) et Province du Roussillon pour laisser place à un abscons Pyrénées-Orientales.

Destruction

Le jacobinisme triomphant finissait un travail de sape des identités commencé par la monarchie française.

En 1700, Louis XIV dicte un décret prohibant la langue catalane. De fait, le Français devint exclusivement la langue de l’administration, des institutions et de l’armée.

L’école publique obligatoire de Jules Ferry finira par imposer la langue française dans toutes les couches de la société.

 

Lire aussi : Comment la France a tué ses langues régionales

 

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