Dans une vidéo diffusée hier, les djihadistes annoncent qu’ils préparent de nouvelles attaques à Barcelone.
Un an et demi après les attentats de Barcelone et Cambrils, l’Etat islamique menace à nouveau la capitale catalane. Une vidéo a été diffusée hier sur les canaux habituels de communication de l’organisation terroriste pour annoncer que Barcelone est dans sa ligne de mire. Diffusé par plusieurs médias (Equinox a choisi de ne pas le publier), ce document audiovisuel de six minutes environ, débute par des images d’arrestation de membres de Daesh par la Police Nationale et de la Guardia Civil. « Des personnes innocentes » selon l’auteur de la vidéo. On peut également y lire deux tweets de l’ancien ministre de l’Intérieur espagnol Juan Ignacio Zoido sur le sujet.
Les images sont accompagnées d’une voix off en castillan, mais aussi de musiques inquiétantes en arabe et français. « Votre répression contre nos frères aura un prix cher » affirment les terroristes. Ils assurent qu’il y aura « une nouvelle attaque en vengeance », que « les cellules sont préparées » pour agir « quand on s’y attendra le moins ».
Grupos terroristas afines a #DAESH, publican un nuevo vídeo de 6 minutos, íntegro en castellano, donde amenazan con nuevos atentados en España y en Barcelona. pic.twitter.com/brvWl2Bv7F
— Carlos Seisdedos (@CarloSeisdedos) 10 décembre 2018
Référence à l’attentat de Barcelone
La vidéo comporte également de nombreuses images de l’attentat de Barcelone du 17 août 2017 et de l’auteur Younes Abouyaaqoub, qui a été abattu par la police espagnole quelques jours après le drame. Le document audiovisuel affiche le message « héros » sur la photo du terroriste. Des corps de victimes apparaissent également. Signé par Muntasir Media, la vidéo se termine par des photos de décapitations faites par Daesh pour appeler à se préparer pour une nouvelle attaque. Le pure player Okdiario a diffusé un extrait de la vidéo, sans les images choquantes.
Depuis l’attentat d’août 2017, la capitale catalane a renforcé sa sécurité autour des zones jugées à risque, comme la Rambla ou la Sagrada Familia. Selon les données du ministère de l’Intérieur espagnol actualisées en décembre 2018, 27 personnes ont été arrêtées en Espagne pour avoir des activités liées au djihadisme et 76 en 2017. Selon les enquêtes des Forces et Corps de Sécurité de l’Etat, 42 profils similaires auraient été arrêtés à l’étranger.