La France complota pour mettre en place une république sur le territoire de la Catalogne.
20 septembre 1792, Robespierre, Danton et Marat sont aux premières loges de l’assemblée constituante de la République française. La monarchie de la famille Bourbon est à terre. Les cours royales européennes tremblent de peur de l’effet contagion de la révolution française. Et elles ont raison. Comme tout régime ou courant politique, les pères de la République ne souhaitent pas se retrouver isolés sur la scène continentale et regardent à la loupe les territoires qui sont susceptibles d’épouser le républicanisme. Les yeux du nouvel État français se dirigent rapidement vers la Catalogne. 70 ans plus tôt , le 11 septembre 1714, Barcelone était certes tombée aux mains du roi d’Espagne Philippe V mais avait résisté à un long siège.
Territoire hostile
Robespierre est un fin connaisseur de la Catalogne, et reste persuadé qu’il s’agit ici d’un des territoires les plus hostiles à la monarchie de la lignée des Bourbons. Il pense pouvoir établir une république catalane sur le modèle du régime français.
Un rapport sur la situation locale est demandé au général Jacques François Dugommier, qui est basé près de Perpignan. Les commentaires de Dugommier abondent dans le sens de Robespierre : « Les Catalans son courageux, actifs, laborieux, ennemis de l’Espagne. Ils aiment toujours la liberté, et sont prêts pour la révolution ».
Plus de doutes, les Catalans sont mûrs pour la République, et l’exécutif français met au point une mission secrète pour créer une révolte en Catalogne. C’est ici que Pierre Nicolas Chantreau entre en scène. Vers 1762, ce journaliste se rend en Espagne pour devenir professeur de français à l’École royale d’Ávila dans le centre du pays. Il y publie une grammaire française à l’usage des hispanophones qui lui vaut d’entrer à l’Académie royale espagnole. De retour en France, via sa position sociale acquise en Espagne, Chantreau est bourré de réseaux.
Complot
Robespierre prétend utiliser Pierre Nicolas Chantreau et ses contacts, composés de notables et de commerçants pour créer un réseau d’espions français en Catalogne afin de renverser le régime monarchique. Mais le plan complotiste prendra fin avec l’exécution à la guillotine de Robespierre le 28 juillet 1794.
L’histoire dit que les espions français restèrent actifs en Catalogne longtemps après la mort de Robespierre. Mais la République catalane, elle, n’a jamais été mise en place.
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