L’Assemblea Nacional de Catalunya (ANC), principale association indépendantiste, organise une primaire pour choisir le candidat qui devra représenter le courant séparatiste d’une manière unitaire. Une opération compliquée dans la mesure où le favori de l’élection, l’indépendantiste modéré Ernest Maragall, a déjà posé sa candidature sans participer aux primaires de l’ANC.
Malgré tout, l’ANC continue son processus électoral citoyen et a présenté hier une quarantaine de candidatures afin de devenir le prochain maire de Barcelone. Un vote aura lieu fin décembre pour choisir l’impétrant.
Un profil iconoclaste se démarque au sein de ces primaires: l’historien Boaz Vilallonga. Ce trentenaire est relativement célèbre dans le petit Barcelone qui pétille pour avoir dirigé la revue d’information catalane El Temps.
Sur son site officiel Boaz Vilallonga détaille son programme électoral. Son premier acte en qualité de maire de Barcelone sera de proclamer l’indépendance de la Catalogne. La république sera fédérale et Barcelone pourra agir en autonomie politique du reste de la Catalogne. Le deuxième geste du maire Vilallonga sera d’expulser le grand magasin Corte Inglés de la Plaça Catalunya. En tant qu’entreprise espagnole, le Corte Inglés n’aura plus droit de cité dans la capitale de la Catalogne. D’autres entreprises espagnoles seront bannies du territoire si besoin selon le programme électoral du candidat. Enfin Vilallonga légalisera toutes les drogues psychédéliques s’il accède à la Mairie de Barcelone.
Quim Torra, trop modéré
Boaz Vilallonga explique ensuite qu’il coupera toute relation avec le gouvernement catalan de Quim Torra, et tous les biens immobiliers de la Generalitat seront saisis. La raison : l’actuel gouvernement agit dans le cadre légal de la Constitution espagnole et collabore activement avec l’occupant selon Boaz Vilallonga. Maire de Barcelone, l’historien proposera un nouveau gouvernement légitime de Catalogne qui s’installera dans le bâtiment du Corte Inglés de la Plaça Catalunya.
Le catalan deviendra l’unique langue officielle de Barcelone, et la police municipale la Guardia Urbana sera purgée de tous ses agents ayants des sympathies politiques pour l’extrême-droite en faveur de l’unité de l’Espagne.