Pré-candidat à Barcelone et député en France, Manuel Valls se paie un bad buzz

 “Je suis un patriote, très attaché à la France, et à mon mandat de député”. Les paroles de Manuel Valls prononcées sur Equinox Radio en décembre dernier trouvent aujourd’hui un écho singulier.

L’actuel député d’Evry est devenu un fantôme de l’Assemblée nationale française pour s’offrir une pré-campagne électorale à Barcelone et tenter de devenir le prochain maire de la cité catalane. L’ancien Premier ministre a tout à fait le droit de se présenter à une élection espagnole, les traités de l’Union Européenne l’y autorise. Le fait, en revanche, de continuer à jouir des émoluments de parlementaire français tout en commençant sa nouvelle vie barcelonaise fait grincer des dents.

Et Manuel Valls, fidèle à ses habitudes, y est allé très fort. Nouvelle petite amie barcelonaise, un contrat de professeur dans une grande école de la ville, Manuel Valls, sans complexe aucun, est en train de s’installer dans la capitale catalane. L’histoire ne dit pas si l’ancien ministre de l’Intérieur a déjà réalisé sa demande de NIE, ce document officiel indispensable pour vivre en Espagne et un cauchemar administratif à obtenir.

Porté disparu en France

Depuis que Manuel Valls a fait la couv’ de Paris Match avec Susanna Gallardo sa nouvelle fiancée la semaine dernière, les opposants au député de l’Essonne se déchaînent.  Les émissions satiriques de la télévision française comme le Quotidien de Yann Barthès ont lancé un avis de disparition ironique.

Son opposante préférée dans sa ville d’Evry, l’insoumise Farida Amrani s’émeut : « d’habitude, il est toujours présent à la Fête de la musique, là on ne l’a pas vu, ni au feu d’artifice. »  On ne rate pas un feu d’artifice quand on est député français, qu’on se le dise, c’est un blasphème républicain.

Un député français reçoit un salaire de 7 100,15  brut par mois. Manuel Valls est membre de la commission des lois. Sur sa fiche officielle de l’Assemblée nationale, Valls n’a plus d’activité ni en commission, ni en séance publique depuis mars dernier. La loi n’oblige aucun parlementaire à siéger. En revanche le bureau de l’Assemblée nationale peut prendre des sanctions contre un député clairement absentéiste en lui retirant une partie de son solde. Une mesure qui n’est pas actuellement à l’ordre du jour du Palais Bourbon.

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