41% des Espagnols pensent qu’il y a « trop d’immigrés »

Selon un sondage SocioMétrica pour le journal El Español réalisé en août dernier, 41,2% des Espagnols jugent qu’il y a « trop d’immigrés » dans le pays.

Le journal El Español a décidé de s’intéresser au sujet des immigrés, après la crise migratoire de cet été peut-on lire sur le média. En juillet dernier, plus de 600 Africains sont passés au-dessus la barrière de Ceuta, il s’agit du franchissement le plus important depuis celui de février 2017. SocioMétrica a donc réalisé une enquête pour El Español entre le 22 et le 30 août dernier pour connaître l’opinion des habitants. 1000 personnes furent interrogées.

Elle révèle que 41,2% des Espagnols pensent qu’il y a « trop d’immigrés » dans le pays. 27,9% considèrent qu’il y en a « suffisamment », 8,6% qu’il y en a « peu » et 30,9% ne préfèrent pas se prononcer. Parmi ceux qui estiment qu’il y a « trop d’immigrés », une grande partie vote pour le parti politique Ciudadanos (75,5%), ensuite pour le Partido Popular (49,4%) et pour le Parti Socialiste (45,6%). Les plus à l’aise avec le thème des immigrés sont les votants d’Unidos Podemos, puisque seulement 18,3% jugent qu’il sont trop nombreux.

Barcelone, ville d’accueil

Du côté de Barcelone, la mairie d’Ada Colau a toujours manifesté son soutien aux migrants et réfugiés. Il y a quelques semaines, elle n’a pas hésité à se montrer favorable à l’accueil des 141 immigrés du bateau Aquarius, après que l’Italie et Malte ait refusé d’ouvrir leurs portes. Début juillet, le port de la ville a accueilli des migrants du bateau de l’ONG Proactiva Open Arms. Depuis plusieurs années, elle mène régulièrement des actions pour venir en aide à ceux qui arrivent dans la capitale catalane.

Le 29 août dernier, elle a lancé un appel au secours auprès de la Generalitat et du gouvernement espagnol. « Face à l’augmentation des immigrés dans notre ville nous arrivons aux limites de nos ressources » a expliqué l’adjoint au maire Jaume Asens. Après avoir dépassé de 5 millions d’euros son budget, la mairie demande une plus grande implication du gouvernement espagnol car « c’est lui qui reçoit les fonds des l’Union Européenne ». Jaume Asens rappelle que Barcelone « est une ville d’accueil, mais nous ne pouvons pas faire cet effort en solitaire. »

Selon les données du Service d’Attention aux personnes Immigrées, Émigrantes et Réfugiés (SAIER), leur nombre a augmenté de 74% à Barcelone au cours de sept derniers mois, par rapport à la même période de l’année dernière.

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