En prévision de l’automne brûlant, le ministère de l’Intérieur espagnol envoie sa police en Catalogne.
Hier le président de la Catalogne, Quim Torra, a lancé un vibrant appel pour que le peuple catalan descende dans la rue. Dans un agenda très chargé, le président de la Generalitat demande aux indépendantistes de manifester le 11 septembre (fête nationale), le 20 septembre (en rappel de la perquisition policière du ministere de l’Économie catalan en 2017), le 1er octobre (pour les un an du référendum) et le 3 octobre en souvenir de la grève générale qui avait bloqué la Catalogne.
Le bloc souverainiste espère que la rue sera noire de monde et l’occupation permanente afin que le processus indépendantiste soit relancé. La réponse de l’Espagne ne s’est pas faite attendre: le ministère de l’Intérieur annonce l’envoi de 500 agents de la Guardia Civil et policiers nationaux qui s’ajoutent à 500 autres agents qui devaient quitter la Catalogne, mais qui finalement resteront en place. Au total, c’est plus de 1000 policiers espagnols qui seront exceptionnellement présents sur le territoire catalan pour ce que l’on appelle déjà l’automne brûlant.
Tensions
L’an dernier, le gouvernement conservateur de Mariano Rajoy avait envoyé plus de 10 000 agents dans le cadre de l’opération Copernic, qui visait à interdire le référendum d’autodétermination.
Selon le statut d’autonomie, ce sont les 10 000 Mossos d’Esquadra qui sont chargés du maintien de l’ordre en Catalogne. La police nationale protège uniquement les bâtiments officiels espagnols, comme la préfecture ou les bâtiments du ministère de la Défense. Le ministère de l’Intérieur espagnol indique que les 1000 policiers supplémentaires sont envoyés pour aider la police catalane pour l’événement extraordinaire que représente la fête nationale du 11 septembre.