Trois fois plus de vendeurs ambulants à Barcelone depuis l’arrivée d’Ada Colau

La vidéo d’un touriste agressé par un groupe de vendeurs ambulants en centre-ville de Barcelone il y a quelques semaines a relancé le débat. En trois ans, les « manteros » sont devenus trois fois plus nombreux.

À Barcelone, les vendeurs à la sauvette font polémique. Appelés aussi « top manta », ils sont présents dans des zones très fréquentées par les touristes comme la Rambla, la Barceloneta ou le métro. Certains dénoncent cette vente illégale, tandis que d’autres défendent les vendeurs, immigrés sans papiers pour la plupart. Lorsqu’Ada Colau a été élue maire en juin 2015, Barcelone comptait 400 vendeurs ambulants. Trois ans plus tard, ils seraient plus d’un millier selon plusieurs associations de quartier, plus de 2000 selon le Partido Popular (PP).

Une trentaine d’entités et collectifs se sont réunis sous la bannière « Plataforma de Afectados por el Top Manta » (plateforme des victimes du top manta) pour réclamer d’urgence des mesures efficaces. Son porte-parole Fermín Villar déclarait cet été : « Barcelone doit être une ville d’accueil et peut donner beaucoup de choses à beaucoup de gens, mais cela doit se faire dans la légalité ».

Agression d’un touriste

Le 1er août dernier aux alentours de 21h20, un touriste américain s’était fait agresser par un groupe de vendeurs ambulants sur la place Catalunya. Initialement diffusées sur Twitter, les images de cette violente bagarre se sont rapidement propagées sur le web. Pour éclaircir les faits, la police catalane a ouvert une enquête. Toutefois, pour beaucoup il s’agit de l’agression de trop. Des associations et personnalités politiques en profitent pour dénoncer la situation et exiger une action efficace pour stopper le phénomène des vendeurs ambulants.

Alberto Fernández, chef du PP à la mairie de Barcelone, affirme qu’en parallèle de la nette augmentation, la ville a destiné 1,1 million d’euros à la coopérative des vendeurs ambulants. L’adjointe au maire Laia Ortiz a expliqué que le « problème ne touche pas seulement Barcelone, mais aussi d’autres communes, comme celles du littoral de la côte catalane ». Elle demande ainsi plus de ressources économiques de la part de toutes les administrations pour mettre en place des mesures et a également rappelé que la mairie a infligé 70.000 sanctions contre les vendeurs ambulants au cours de l’année 2017.

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