Pour l’extrême-gauche indépendantiste, la police n’aurait pas dû abattre le terroriste

Le député de La Cup (extrême-gauche indépendantiste) Carles Riera a fustigé le corps de la police catalane pour la mort de l’assaillant du commissariat de Cornellà abattu hier par une Mossa d’Esquadra.

Carles Riera a décrit l’action de la policière qui s’est défendue hier en abattant son assaillant comme une « exécution extrajudiciaire » et a exprimé sa crainte que se « normalise » ce type d’action.

Dans une interview accordée à l’agence de presse catalane (ACN), l’anti-capitaliste a souligné que le rôle de la police « n’est pas de tuer le criminel, mais d’empêcher le crime d’être commis. » À cet égard, il a assuré que les officiers « doivent se conformer à remettre les individus à la justice ». Le parti anti-système annonce qu’il va demander l’audition au parlement du  ministre catalan de l’Intérieur Miquel Buch, et a averti que la Cup demanderait des mesures contre la Police si nécessaire.

Pour Valentin Anadon, porte-parole de FEPOL (syndicat majoritaire des Mossos), il s’agit de « déclarations absolument irresponsables, réalisées uniquement pour créer la polémique ». Le policier estime que sa collègue a agi de « manière proportionnée, professionnelle et a pu éviter un massacre ».

Terrorisme low cost

Les Mossos poursuivent l’enquête pour attaque terroriste, un motif lui aussi remis en question au lendemain des faits. « Il est évident qu’il s’agit d’une attaque d’inspiration djihadiste et que l’assaillant a suivi le modèle recommandé par les manuels de Daesh, c’est-à-dire prévenir sa famille qu’il allait mourir, se munir d’un couteau, aller tuer des policiers et le plus de personnes possibles en invoquant Allah, c’est ce qu’on appelle le terrorisme low cost » assure Valentin Anadon qui ajoute que l’homme a traversé un processus de radicalisation express dont les détails ne sont pas encore tous connus.

La famille de l’assaillant abattu a indiqué via son avocat qu’elle étudiait la possibilité de déposer une plainte contre la police catalane pour négligence et réfutait le motif d’attaque terroriste. L’Espagne se maintient pour l’instant en alerte terroriste de niveau 4 renforcé sur une échelle allant jusqu’à 5.

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