La gendarmerie française recherchait ce week-end l’ancien président catalan vers Prades, dans les Pyrénées-Orientales.
Tous les ans à Prades, petite ville montagneuse dans les environs de Perpignan, se tient l’Université catalane. Un rendez-vous annuel où les intellectuels indépendantistes bûchent pendant deux jours pour trouver de nouvelles idées afin de faire progresser la cause souverainiste.
Le journaliste catalan Quico Sales, présent sur place pour le journal El Món, raconte qu’en premier lieu, la gendarmerie française s’est mise en contact téléphonique avec le recteur de l’université pour savoir si Carles Puigdemont allait intervenir lors de cette conférence depuis Bruxelles ou s’il serait présent physiquement. Le responsable universitaire s’est montré surpris de cette question et a répondu aux forces de l’ordre qu’il ne pouvait pas leur donner cette information car il n’avait jamais entendu dire que Puigdemont participait à l’événement.
Peu convaincus, les pandores ont décidé de se rendre sur les lieux pour demander aux organisateurs si Carles Puigdemont était à Pradres et dans quel endroit il serait possible de le localiser. Les gendarmes affirmaient suivre une piste de leur service de renseignements indiquant la présence de l’ancien président sur le sol français. Finalement, le tuyau des gendarmes était un article du journal local de Perpignan L’Indépendant qui avait annoncé par erreur la venue de Puigdemont à Prades. Un journaliste de la rédaction a confondu le nom du ministre catalan Jordi Puigneró, bien présent à l’université, avec celui de Puigdemont. La ressemblance phonétique entre Puigneró et Puigdemont serait donc à l’origine de l’erreur.
Enquête de routine
Cette anecdote, qui pourrait faire sourire, n’a pas tardé à soulever une question polémique. Carles Puigdemont ne faisant plus l’objet d’un mandat d’arrêt international, sur quelles bases judiciaires se fonde la gendarmerie française pour tenter appréhender le citoyen Puigdemont? Lors du retrait du mandat d’arrêt, l’avocat de Carles Puigdemont, Jaume Alonso-Cuevillas avait déclaré que son client pouvait voyager dans le monde entier sauf en France, indiquant que dans ce pays « la situation est compliquée » pour le leader séparatiste.
Contactée par la rédaction d’Equinox, la gendarmerie française a indiqué qu’elle n’avait jamais eu l’intention d’arrêter l’ancien président catalan, mais qu’il s’agissait d’une simple procédure de routine. « Lorsque l’on entend parler de la venue d’une personnalité, du showbiz ou de la politique par exemple, nous réalisons toujours une enquête pour en vérifier la véracité, puis, si l’information est exacte, nous mettons en place les mesures de sécurité adaptées, pour éviter les mouvements de foule ou les risques d’attentats par exemple » nous a expliqué un porte-parole du corps, visiblement surpris par l’ampleur que l’information avait prise outre-Pyrénées.
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