Suite aux agressions qui ont eu lieu toute la journée à Barcelone à l’occasion de la grève des taxis, Uber et Cabify suspendent leur activité jusqu’au retour à la normale. Aucune date n’a été annoncée par les deux compagnies.
Les chauffeurs de taxi protestent contre la décision du gouvernement espagnol de suspendre et déposer un recours contre la décision de l’Aire Métropolitaine de Barcelone qui limitait le ratio maximum de VTC (voitures de transport avec chauffeurs, type Cabify ou Uber) à un VTC pour 30 taxis.
Le secteur indique que l’acquisition d’une licence de taxi et d’un véhicule aux normes nécessite un important investissement que n’ont pas à faire les entreprises de VTC et constitue donc un cas de concurrence déloyale. Il exige un ratio maximum pour que cette concurrence l’affecte le moins possible. Une grève de 48 heures, mercredi et jeudi, a donc été convoquée à Barcelone, ponctuée par une manifestation ce matin.
Menaces de “violence extrême”
En marge de la manifestation, les chauffeurs s’en sont pris à plusieurs voitures, envoyant certains chauffeurs inconscients à l’hôpital selon Cabify. Un cas d’agression avec un jet d’acide au visage a également été rapporté. Selon le journaliste Carlos Márquez, des VTC ont été attaqués près du marché de la Concepción dont une voiture transportant une famille française avec une fillette, qui a dû être extirpée par son père sous les coups des manifestants.
Les chauffeurs de taxi ont rencontré cet après-midi un représentant de la délégation du gouvernement espagnol à Barcelone et ont averti : soit la suspension du règlement métropolitain prend fin demain, soit il y aura “de la violence extrême”.
Les entreprises Cabify et Uber ont annoncé qu’elles suspendaient leurs services sur Barcelone tant que la situation ne sera pas revenue à la normale. Les compagnies ne veulent pas donner de date pour la reprise du service et ont lancé un hashtag de soutien sur Twitter #HaciaDóndeNosMovemos. Le but de la campagne selon Cabify est de rétablir à Barcelone la liberté de mouvement et de pouvoir choisir son mode de transport d’une manière volontaire. Les taxis, eux, poursuivront leur grève demain en menaçant au passage de bloquer le port et l’aéroport de Barcelone.