Selon l’avocat de Carles Puigdemont, la France serait l’unique pays qui extraderait l’ancien président vers l’Espagne.
Suite à la décision ce jeudi du juge instructeur Llarena en charge de l’affaire de la déclaration d’indépendance de retirer le mandat d’arrêt international qui planait contre Carles Puigdemont, celui-ci peut se déplacer librement dans le monde entier exception faite de l’Espagne.
Ce retrait du juge fait suite à la décision du tribunal allemand la semaine dernière de refuser l’extradition pour rébellion et de ne retenir que la charge de malversation. Llarena souhaite que les anciens ministres, les responsables associatifs et l’ancienne présidente du parlement catalan actuellement en détention provisoire soient jugés pour rébellion, passible d’une peine maximale de 30 ans de prison. Mais selon les règles européennes, le juge espagnol n’a pas d’autre choix que de suivre ses confrères allemands et de juger uniquement Puigdemont pour motif de malversation. Il préfère donc abandonner le mandat d’arrêt et refuser l’extradition.
Coopération France-Espagne
Ce matin, l’avocat de Carles Puigdemont Gonzalo Boye a confirmé à la radio catalane RAC1 que l’ex-président était libre dans le monde entier sauf en Espagne, où plane encore sur lui un mandat d’arrêt national. L’avocat a expliqué qu’il avait conseillé à son client de rester dans l’Union européenne, mais de ne pas se rendre en France, un pays qui « a des particularités législatives de coopération avec l’Espagne ». L’avocat croit savoir que le juge Llarena réactiverait le mandat d’arrêt si Puigdemont voyageait dans l’hexagone et qu’une détention suivie d’une extradition serait possible en France, faisant du pays une exception mondiale. « Nous pensons qu’il ne faut pas s’y risquer » a expliqué le juriste.
Optimiste, Gonzalo Boye a également prophétisé que Carles Puidemont reviendrait sur le territoire catalan dans « un délai raisonnable » qu’il n’a pas précisé. « Il ne faudra pas attendre 20 ans, ce sera bien avant ce que beaucoup pensent » a t-il ajouté.