Le bateau de l’ONG Proactiva Open Arms débarquera dans le port de Barcelone mercredi matin avec à bord 60 migrants sauvés au large des côtes libyennes.
Photo: Proactiva Open Arms
L’embarcation avait demandé au gouvernement espagnol de pouvoir amarrer dans le port de Barcelone, faute d’autorisation dans des ports plus proches, et faute de carburant qui lui permettrait d’aller plus loin. Une demande acceptée samedi, à la grande satisfaction de la mairesse Ada Colau qui a toujours voulu faire de Barcelone une « ville-refuge ».
Por fin! Gracias al gobierno y a @sanchezcastejon porque finalmente han autorizado al barco de @openarms_fund y 60 personas rescatadas d la muerte llegar a Barcelona #welcomeOpenArms #BcnCiutatRefugi
— Ada Colau (@AdaColau) 30 juin 2018
La délégation du gouvernement espagnol a tenu lundi une réunion de crise avec des responsables de la mairie, du gouvernement catalan, du port de Barcelone et de la Croix-Rouge pour organiser l’accueil du bateau.
Les réfugiés, dont quatre sont mineurs, proviennent de Palestine, du Soudan du Sud, du Mali, de Syrie, du Burkina Faso, de Côte d’Ivoire, d’Egypte, d’Érythrée, du Cameroun, de République centrafricaine, d’Ethiopie, du Bangladesh, de Guinée et de Libye. Ils ont été recueillis en mer samedi dernier et seront pris en charge dès leur arrivée à Barcelone par les équipes mises en place par les institutions locales et nationales.
45 jours de permis de résidence
« Après avoir dormi et mangé, les réfugiés sont plus tranquilles, mais ils ont encore peur qu’on les renvoie en Libye, expliquait Oscar Camps, fondateur d’Open Arms, au micro de la radio RAC1, en fait ils ont plus peur qu’on les renvoie en Libye que d’être abandonnés à nouveau en mer ».
Comme les réfugiés de l’Aquarius à Valence, les migrants bénéficieront d’un permis de résidence de 45 jours, période qui « leur permettra de gérer en toute légalité les demandes administratives comme les demandes d’asiles » a précisé un porte-parole de la mairie de Barcelone.