Clap de fin pour celui qui est resté pendant quarante ans dans les cercles du pouvoir. Mariano Rajoy a annoncé son retrait définitif de la vie politique espagnole.
La semaine dernière pour la première fois dans l’histoire de la démocratie espagnole, un président de gouvernement était destitué. Une chute d’une vitesse inouïe qui n’a pas même pris une semaine. Lors d’un discours d’adieu prononcé ce midi au siège du Partido Popular, Mariano Rajoy visiblement ému a lâché que « le parti devait être dirigé par une nouvelle personne ».
« C’est mieux pour moi, pour le parti et pour l’Espagne » se résigne l’ancien Premier ministre. Mariano Rajoy restera aux commandes du Partido Popular jusqu’au congrès extraordinaire où sera élu son successeur. Parmi les favoris figurent l’ancienne vice-présidente Soraya Sáenz de Santamaría et l’ancienne ministre de la défense María Dolores de Cospedal.
Testament politique
Dans son dernier message politique, Mariano Rajoy a lancé une série de reproches. Au nouveau Premier ministre Pedro Sanchez qui « gouverne sans être élu », aux médias espagnols « qui sont frappés par le populisme » selon lui. L’ancien chef de la droite a pointé du doigt la Catalogne, avec « le calme qui n’est pas encore revenu dans les rues ».
Sur le ton de la confidence, l’ancien Premier ministre se rappelle « que tous les gouvernements font face à de sévères difficultés », mais que lui a dû affronter une déclaration d’indépendance : « nous avons empêché l’indépendance et on ne saura jamais si les autres auraient fait mieux que nous » se console Mariano Rajoy.
Le chef de la droite quitte la scène en laissant une Espagne revitalisée avec un niveau de chômage comparable à celui d’avant la crise.