En Allemagne depuis près de deux mois, Carles Puigdemont devrait bientôt connaître la décision du tribunal territorial de Schleswig-Holstein de l’extrader ou non vers l’Espagne.
Fin mars, l’ancien président s’était fait interpeller par la police à la frontière allemande alors qu’il revenait d’une conférence en Finlande et qu’il retournait en Belgique. Aujourd’hui, le parquet allemand a demandé au tribunal de livrer Carles Puigdemont à la justice espagnole en retenant les délits de rébellion et trouble à l’ordre public, passables de 30 ans de réclusion criminelle.
Le parquet qui avait refusé début avril de retenir la charge de « haute trahison » indique avoir fait évoluer sa position après que le tribunal suprême espagnol ait envoyé des vidéos du référendum du 1er octobre où l’on voit des actes de violence contre la police espagnole.
Le tribunal allemand, qui vient de refuser d’incarcérer préventivement Carles Puigdemont ne voyant pas de risque de fuite, devrait donc valider ou non la demande du parquet dans les prochaines heures ou jours. La décision finale revient exclusivement au juge et non au parquet. Il peut stopper les charges contre l’ancien président catalan ou le livrer à l’Espagne comme le demande le parquet.