Confusion autour de la candidature de Jordi Sanchez à la présidence de la Catalogne

Jordi Sanchez pourra-t-il devenir le 131e président de la Catalogne après le retrait de Carles Puigdemont lors de l’investiture prévue lundi prochain? Rien de moins sûr au vu des tensions avec l’État espagnol.

Les nuages noirs s’amoncellent une fois de plus autour du parlement de Catalogne. Lundi prochain à 10h, les députés doivent voter pour investir le prochain président de la Generalitat. Carles Puigdemont, empêché par le Tribunal constitutionnel en raison de son exil bruxellois, a laissé la main à son numéro deux : Jordi Sanchez.

L’ancien chef de l’association souverainiste ANC est incarcéré préventivement depuis le 16 octobre dans le cadre des poursuites liées à la déclaration d’indépendance. Pour être investi 131e président de la Catalogne, Jordi Sanchez doit obtenir une libération provisoire du juge pour venir devant ses pairs au parlement de Catalogne. Dans une guerre des nerfs impitoyable, le juge Pablo Llarena en charge du dossier, indique qu’il donnera une réponse dans cinq jours, après avoir entendu toutes les parties. Un délibéré qui sera rendu lundi soir et crée de fait un imbroglio sans précédent avec l’investiture programmée pour le matin même. Les indépendantistes du parti de Puigdemont refusent de repousser la date du débat d’investiture, se déclarant certains que le juge Llarena évitera un ridicule international, et donnera sa réponse avant la date fatidique de lundi.

Simultanément, le Tribunal constitutionnel s’est opposé à la libération du candidat Sanchez. Dans ce cas, l’avis des sages est simplement consultatif et n’oblige en rien la décision du juge Llarena.

Chasse aux sorcières

Sans président investi, les forces indépendantistes plus ou moins unies, la tension monte d’un cran en Catalogne. Pendant ce temps, le système espagnol continue à mettre une pression sans précédent sur ce qu’il reste des institutions catalanes. Le ministère du Budget espagnol réclame des documents comptables aux fonctionnaires de la Generalitat cherchant à prouver que des entrepreneurs catalans et des journalistes auraient bénéficier de subventions et financements de la Generalitat et s’en seraient servis pour organiser le référendum du 1er octobre.

La star de TV3 Toni Soler et le journaliste vedette du journal Ara Antoni Bassas sont pointés du doigts par le ministère. D’autres centaines de noms de la culture catalane sont cités par le ministre du Budget. La presse catalane dénonce une chasse aux sorcières.

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