Tout au long du week-end s’est tenu le challenge d’innovation et créativité Imagine Express 2018 réunissant des participants de neuf pays à travers le monde dont le français François Abbas. Reportage.
Photo CO/Equinox
Durant 4 jours, 39 personnes vêtues de noir et jaune qui ne se connaissaient pas ont travaillé ensemble non-stop à bord d’un TGV Renfe-SNCF reliant Barcelone à Paris. Ils ont passé la nuit dans la capitale française, sont partis à Londres présenter leur travail à des investisseurs avant de revenir à Barcelone en avion pour l’exposer durant le 4YFN, le salon des innovations prometteuses du Mobile World Congress.
L’objectif? La résolution d’une problématique liée à la santé, l’innovation urbaine ou encore les liens sociaux en favorisant l’esprit d’entreprise et l’intra-entrepreneuriat. La création d’une application mobile étant l’aboutissement final. Les différentes problématiques ont été proposées par les entreprises partenaires dont Ikea pour l’expérience d’achat multicanal, Otsuka pour la santé, Suez pour l’innovation urbaine, la Fundació Banc Sabadell concernant l’impact social et IVI pour la reproduction assistée.
Des équipes constituées en quelques minutes
Pour sa 5e édition, le programme Imagine Express a une nouvelle fois réuni 12 équipes de 3 talents venant de 3 catégories : esprits créatifs dit inventeurs, développeurs et experts en business. Des équipes constituées d’un membre de chaque catégorie ont été formées, épaulées par un mentor. Le format de la compétition est assez singulier, voire « très amusant » pour certains. Les profils vont des étudiants universitaires de Gérone, d’école de marketing ou management de Barcelone, aux professionnels de la santé et du business.
François Abba travaille en France où il est directeur régional d’Otsuka, une entreprise pharmaceutique internationale. Ce challenge est pour lui pour une manière de casser les codes, d’essayer de répondre à une problématique que les patients rencontrent d’une manière moins habituelle. « C’est totalement différent de ce dont on a eu l’habitude jusqu’ici » explique-t-il. Le seul Français de la sélection a décidé de se présenter au challenge par goût du défi et efficacité. Pour réussir à concrétiser quelque chose en 4 jours. Son groupe est constitué d’Albert Acebrón, développeur barcelonais et Jim Michael, expert en business de Bristol.
La formation des équipes, comme le reste du concours, est particulièrement innovant. « [Le jour même] on a fait un speed dating, ça a été un jeu pendant 20 minutes où on a discuté les uns les autres en essayant de donner quelques mots-clés dans un brouhaha d’enfer, mais où on arrivait à essayer de se convaincre l’un l’autre qu’il fallait qu’on bosse ensemble » poursuit François Abbas. Auparavant, les participants ne s’étaient vus qu’en ligne par le biais de LinkedIn où une petite communauté s’était créée sur le réseau.
Une appli pour le suivi des schizophrènes en voie de guérison
La problématique du trio est le suivi des patients souffrant de schizophrénie un an après leur première hospitalisation dans un centre médical. François explique que pour la plupart, « on ne sait pas ce qu’ils deviennent, ils sont comme perdus de vue ». L’équipe s’interroge donc sur une solution pour les rendre acteurs de leur prise en charge et conserver le contact avec leur environnement.
Les meilleurs équipes de chaque secteur recevront un mentorship pour mener à bien leur projet. Les participants sont revenus à Barcelone ce lundi pour un événement au Mobile World Center et une remise de prix aura lieu en fin d’après-midi durant le 4YFN Mobile World Congress.