Coup double pour l’Espagne et la Catalogne qui décrochent deux losers selon le classement 2017 de Politico qui renvoie dos à dos Carles Puigdemont et Mariano Rajoy pour leur gestion respective de la crise indépendantiste.
Politico, le site politique américain, décerne à chaque fin d’année ses médailles. Les « Winners » qui ont marqué l’année par leurs prouesses et les « losers » qui ont échoué dans les affaires politiques. Politico met d’accord unionistes et indépendantistes en donnant le bonnet d’âne à la fois à Carles Puigdemont et à Mariano Rajoy.
Concernant l’ancien président de la Generalitat, Politico analyse que Carles Puigdemont a certes réussi à médiatiser mondialement le conflit indépendantiste et que la violence de la police espagnole a choqué beaucoup de citoyens. Cependant pour le site américain, Carles Puigdemont est un perdant qui n’a pas réussi à faire reconnaître par Madrid les résultats du référendum, a perdu son poste de président de la Generalitat et est en fuite à Bruxelles avec un retour sur le sol espagnol qui est loin d’être assuré.
Politico ne voit pas Mariano Rajoy d’un meilleur œil. C’est l’élection catalane du 21 décembre qui jette opprobre sur le premier ministre espagnol. Le site américain estime que Mariano Rajoy est « un triple loser qui n’a pas réussi à mettre fin au conflit séparatiste avec l’élection du 21 décembre, par le fait que les indépendantistes aient une nouvelle majorité absolue et que le Partido Popular soit arrivé dernier, passant de 11 à 4 députés, son électorat ayant été aspiré par Ciutadans. »
Le palmarès 2017
Les autres losers du classement 2017 de Politico sont les Allemands Angela Merkel et Martin Shulz. La première pour ne pas avoir réussi à former une coalition après sa victoire aux législatives de septembre et le second pour son piètre score lors du même scrutin.
Au niveau des winners, le pure player salue la victoire d’Emmanuel Macron sur Marine Le Pen. Donald Trump est aussi un vainqueur selon le site américain pour, au terme de sa première année présidentielle, avoir réussi à garder sa base électorale conservatrice.