Pour calmer la grogne des chauffeurs de taxis, les mairies Barcelone et Madrid ont décidé d’obliger Cabify et Uber à présenter une licence spéciale, qui les autorisera à exercer leur activité.
Les arrivées de nouvelles applications de chauffeurs privés font polémique depuis plusieurs années en Espagne. Les chauffeurs de taxis ne cessent de dénoncer « la concurrence déloyale » exercée par certaines sociétés comme Uber ou Cabify. Au cours de ces derniers mois, plusieurs grèves ont été convoquées à Barcelone et Madrid par des associations de chauffeurs de taxis pour demander une meilleure régulation des licences VTC (voitures de transport avec chauffeur) et donc freiner cette concurrence jugée déloyale.
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Suite à la dernière grève qui s’est tenue le 29 novembre dernier dans tout le pays et à la menace de convoquer une grève indéfinie, les municipalités et les chauffeurs de taxis sembleraient avoir trouvé un terrain d’entente.
Freiner l’essor de Cabify à Barcelone
Suite à une réunion avec les principaux représentants du secteur du taxi, la maire de Barcelone a signé en début de semaine un décret qui « encouragera la création » d’une autorisation spéciale pour les VTC. Avec cette mesure, Ada Colau souhaite créer un réglement propre à Barcelone et aux alentours. Concrètement, en plus de la licence VTC, les chauffeurs devront également posséder une autorisation de l’Aire Métropolitaine de Barcelone. La maire a affirmé que ceci permettra de réguler le secteur, de limiter le nombre de chauffeurs privés et donc de stopper la concurrence déloyale dénoncée par les chauffeurs de taxis. Il y aurait un véhicule VTC pour 30 taxis.
Uber ayant déjà été interdite, c’est l’application Cabify qui est particulièrement visée par cette mesure. D’autant que l’entreprise ne cesse de prendre de l’ampleur dans la capitale catalane et a récemment annoncé qu’elle se réservait désormais le droit d’augmenter ses tarifs les jours de forte demande.
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Le réglement municipal se rédigera après plusieurs réunions avec les différentes entités de taxis et formations politiques. Ada Colau estime que l’autorisation sera mise en vigueur entre février mars 2018 à Barcelone. Du côté de Madrid, une proposition similaire obligeant les VTC à avoir deux licences, a été également adoptée.