Le centre de recherche sociologique (CIS), institut jugé le plus fiable en matière de sondage, prévoit un tremblement de terre en Catalogne lors des élections du 21 décembre. La liste anti-indépendantiste de Ciutadans pourrait arriver en tête.
A deux semaines des élections de Catalogne, les indépendantistes sont en chute libre. Le parti qui arriverait en tête serait un mouvement clairement en faveur de l’unité de l’Espagne, pour la première fois dans l’histoire de la Catalogne. Ciutadans avec Inés Arrimadas obtiendrait 22,5% des suffrages et entre 31 et 32 députés. Suivi de près par la liste indépendantiste de gauche d’Oriol Junqueras, actuellement incarcéré, avec 20,8% des votes et 32 députés.
En troisième position arrive l’ancien président Puigdemont qui fait campagne depuis Bruxelles, avec 16,9% des suffrages et un groupe entre 25 et 26 parlementaires. Les socialistes catalans de Miquel Iceta obtiennent 16% des votes et 21 sièges. La branche locale de Podemos, Catalunya en comu, ferait 8.6% des voix et 9 députés. L’extrême-gauche indépendantiste de la Cup est à 6.7% et 9 sièges. Le bal se refermerait avec le Partido Popular de Mariano Rajoy représenté par Garcia Albiol, qui n’aurait que 5,8% des votes et 7 députés.
Pas de majorité claire
Contrairement à la France, où l’on élit directement le président, en Catalogne on vote pour les partis politiques. Les pourcentages de votes obtenus par chaque liste se convertissent proportionnellement en nombre de députés. Les 135 députés du parlement catalan votent ensuite pour le candidat à la présidence qui doit obtenir la majorité absolue de 68 votes pour être investi.
Le bloc indépendantiste (ERC-Puigdemont-La Cup) obtient selon le CIS entre 66 et 67 parlementaires, et perdrait donc la majorité absolue des 72 sièges qu’il détenait dans le parlement sortant. Les partis en faveur de l’unité de l’Espagne (Ciutadans-Socialistes et Partido Popular) obtiendraient entre 59 et 60 parlementaires. L’arbitre reste donc Podemos du haut de ses 9 sièges, qui ne veut toujours pas choisir entre l’indépendantisme et l’unionisme.