Le parti socialiste annonce qu’il a passé un accord avec le gouvernement conservateur de Mariano Rajoy pour forcer des élections catalanes en janvier prochain.
Comme annoncé mercredi sur Equinox, les jours du président Puigdemont à la tête de la Catalogne sont désormais comptés. Le conseil des ministres de demain devra annoncer les mesures qu’il entend prendre à l’aide de l’article 155 de la constitution qui permet à l’Espagne de prendre le contrôle des compétences de la Catalogne. Le parti socialiste, première force d’opposition, annonce qu’il a passé un accord avec le gouvernement espagnol pour flexibiliser l’application du 155.
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Le gouvernement espagnol s’attribuera la compétence du président Puigdemont afin de dissoudre le parlement et de convoquer de nouvelles élections régionales. La campagne électorale commencerait donc début novembre. Dans ce scénario, soit Carles Puigdemont serait destitué de force et remplacé par une figure choisie par Madrid et qui reste encore à déterminer. Si Puigdemont n’est pas destitué, il n’aura plus de pouvoir (comme à chaque élection puisque le parlement est dissous) et donc restera en fonction à titre honorifique. Selon les socialistes, le gouvernement prendra également le contrôle de la police catalane, les Mossos d’Esquadra et la chaîne publique TV3, accusés respectivement de déloyauté et de propagande.
La réponse des indépendantistes
Le secteur le plus modéré de l’indépendantisme tente de pressuriser Carles Puigdemont pour qu’il convoque lui-même des élections. Ce qui permettrait de stopper l’article 155 et de garder le contrôle de la police et de TV3. De l’autre côté les plus radicaux, qui apparemment à l’heure où nous écrivons ces lignes sont majoritaires, insistent eux pour que la proclamation de l’indépendance devienne effective.
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Le président pourrait convoquer le parlement catalan qui voterait la proclamation la séparation avec l’Espagne. De fait, selon ce secteur, le 155 ne serait plus valide, la Catalogne n’étant plus en Espagne. On entrerait alors dans une nouvelle phase du conflit.