Plus d’une semaine après le référendum du 1er octobre, le pureplayer El Espanol révèle une enquête qui affirme qu’une majorité d’espagnols veut des mesures radicales pour stopper la déclaration d’independance de la Catalogne.
« Puigdemont a la prisión » c’est un slogan entendu massivement hier lors de la manifestation anti-independance qui a réuni des centaines de milliers de personnes à Barcelone. Alors que demain, le parlement se réunira pour une séance plénière pour écouter le president Puigdemont donner un discours durant lequel il pourrait proclamer l’independance, les espagnols voudraient des mesures drastiques.
En effet, le pureplayer El Español a publié une enquête sur les mesures que souhaiteraient prendre les Espagnols après une possible déclaration d’indépendance. Les résultats sont flagrants. La poursuite en juste de Carles Puigdemont après une déclaration d’indépendance serait de bon augure pour 75,3% d’espagnols. Une nette augmentation par rapport au mois dernier. En effet, la même étude avait été réalisée et ils n’étaient que 54,3% à vouloir faire passer le président catalan par la case prison.
Autres condamnations
Quelles sont les autres possibilités de réaction de l’Etat espagnol après une possible déclaration d’indépendance ? Les sondés ont tranché. En plus d’une détention, une forte majorité des Espagnols (73,6%) souhaite aussi la suspension de tout le gouvernement catalan par le Tribunal Constitutionnel d’Espagne. En Catalogne, 53,8% rejettent la déchéance du gouvernement indépendantiste après la déclaration d’indépendance.
En faveur de l’application du 155
La majorité des Espagnols (60,1%) autorise le gouvernement de Mariano Rajoy à utiliser l’article 155 de la Constitution. Cet article permettrait au gouvernement de suspendre l’autonomie de la Catalogne, d’interdire aux dirigeants indépendantistes de continuer d’agir et de prendre contrôle des institutions locales, dont la police, les Mossos d’Esquadra. Une arme fatale détenue par Madrid. En Catalogne, sans grande surprise, 60,9% rejettent la suspension de l’autonomie contre 27,2 % en faveur de cette option.