Les grèves du métro ne font pas que nous retarder. Selon une récente étude, elles ont eu un impact considérable sur la qualité de l’air.
Photo:CM/Equinox
Cet été, les Barcelonais avaient commencé à prendre l’habitude. Tous les lundis, pendant plusieurs semaines, les employés du métro faisaient grève. Loin d’être anecdotiques, ces mouvements sociaux ont eu de dangereuses conséquences. L’étude de l’Instituto de Salud Global de Barcelona (ISGlobal) et de l’Instituto de Diagnóstico Ambiental et Estudios del Agua (Idaea-Csic) publie cette semaine des résultats alarmants. Le taux de pollution augmente entre 8% à 48% lors des grèves. C’est énorme quand on sait que Barcelone est déjà l’une des villes les plus polluées de Catalogne.
L’enquête publiée par la revue scientifique Science of the Total Environment affirme une fois de plus l’importance des transports publics, qui sont aujourd’hui les premières remèdes contre la pollution. Les enquêteurs ont analysé la concentration quotidienne de plusieurs polluants comme par exemple le le monoxyde d’azote (NO), le dioxyde d’azote (NO2), le carbone (CB) et le monoxyde de carbone (CO) entre 2005 et 2016. Les résultats montrent que durant les jours de grèves, le niveau de pollution atmosphérique double.
À Barcelone, le mode de transport le plus utilisé est le métro. C’est donc celui qui a le plus d’incidence sur la qualité de l’air. La maire Ada Colau souhaite encourager l’usage des transports en commun mais aussi du vélo. Cet été, plusieurs nouvelles pistes cyclables ont été ouvertes à travers la ville.