Historien, Toni Soler connait la politique catalane sur le bout de ses doigts et est un fervent indépendantiste. Nico Salvado interviewe Toni Soler pour Equinox, une des rares fois où l’artiste s’exprime en français sur un média.
Ecouter l’interview intégrale de Toni Soler sur Equinox:
C’est le producteur des émissions les plus célèbres dans le paysage audiovisuel catalan. Polonia qui parodie chaque jeudi la politique et Krakovia qui se moque du football tous les lundis sur TV3 sont des programmes signés par Toni Soler. Le touche-à-tout barcelonais revient devant les caméras de TV3 à partir de la mi-septembre pour présenter un nouveau show grinçant qui commentera l’actu du jour pendant 45 minutes en direct.
Dans cette interview événement, Toni Soler rappelle l’importance du rôle de l’humour dans la politique aujourd’hui. Une thérapie de dédramatisation au moment où la Catalogne s’apprête à voter sans l’accord de l’Espagne sur son indépendance. Toni Soler, qui est également actionnaire du quotidien ARA, estime que noyé au milieu des médias espagnols qui sont diffusés en Catalogne, la presse catalane est un instrument de résistance culturelle.
Malgré un gag musical de Polonia, dans un parodie de Stromae, qui présente le vice-président Oriol Junqueras comme un personnage malicieux qui joue sur les deux tableaux, Toni Soler pense que le chef de la gauche indépendantiste est sincère dans sa démarche de transformer la Catalogne en une république souveraine. « Je connais Junqueras depuis 15 ans, il ne déviera pas de son but » affirme le producteur de TV3.
Il n’est pas concevable pour Toni Soler, que si le Oui gagne lors du référendum du 1er octobre que le président Puigdemont ne déclare pas unilatéralement l’indépendance de la Catalogne. Il n’y a pas de marche arrière possible selon Toni Soler : ça sera l’indépendance totale ou dans le cas contraire subir « une punition de l’Espagne où l’autonomie catalane pourrait disparaître ».