Les candidats soutenus par La République En Marche ont réalisé le grand chelem en remportant 10 des 11 sièges représentant les Français de l’étranger. Ils souhaitent s’unir au sein d’un groupe de travail et peser sur la nouvelle assemblée afin de défendre les intérêts des Français expatriés.
Sur la circonscription Espagne-Andorre-Portugal-Monaco, c’est Samantha Cazebonne qui a été élue députée avec 66,21% des voix. En Amérique du Nord et en Asie, les marcheurs Roland Lescure et Anne Genetet ont respectivement terrassé les anciens ministres sarkozystes Frédéric Lefebvre et Thierry Mariani.
En Angleterre, la ministre socialiste Axelle Lemaire a elle été écrasée par la marche d’Alexandre Horloyd. Joachim Son Forget, toujours d’En Marche, s’est fait élire sur la circonscription Suisse-Liechtenstein. En Amérique latine, c’est Paula Forteza (LREM) qui l’emporte sur le député sortant EELV et en Afrique de l’Est-Moyen Orient c’est la marcheuse Amal Amelia Lakrafi qui bat le sortant LR Alain Marsaud. Dans la neuvième circonscription (Maghreb, Afrique de l’Ouest), M’Jid El Guerrab, candidat soutenu mais pas investi par LREM, devient le nouveau député, tandis qu’en Europe de l’Est, le sortant socialiste Pierre-Yves Le Borgn’ est battu par Frédéric Petit, MoDem soutenu par LREM.
En Europe du Sud-Israël, le député sortant UDI Meyer Habib sera le seul à avoir échappé au tsunami En Marche dans les circonscriptions des Français de l’étranger. Il bat la macroniste Florence Drory avec 57,86% des voix.
Front commun à l’Assemblée nationale
Fort de cette dynamique, les parlementaires En Marche des Français de l’étranger veulent faire front commun dans le nouveau parlement. Contactée par Equinox, la députée Samantha Cazebonne indique que « les candidats des Français de l’étranger communiquaient déjà ensemble à travers une boucle Telegram (messagerie instantanée NDLR), l’idée est de continuer à collaborer ensemble, ce qui devrait faciliter le travail en commun pour les Français de l’étranger. Seul, un député des Français de l’étranger ne peut pas faire grand chose au sein de l’Assemblée nationale. Si quasiment tous les députés des expatriés appartiennent à la majorité présidentielle, ils auront davantage de chances de peser sur les débats en faveur de nos concitoyens de l’étranger. »
Les parlementaires des Français de l’étranger devront gérer notamment les réformes de l’imposition des expatriés et l’octroi des bourses scolaires dans l’enseignement français.