La Catalogne supporterait-elle une pression fiscale plus lourde que dans le reste de l’Espagne? C’est en tout cas ce que révèle une étude menée par le journal espagnol El Mundo.
En Espagne, le système fiscal est double. Une partie des impôts est prélevée par l’État espagnol et une autre par chaque communauté autonome. De fait, chaque région espagnole est libre d’instaurer un régime fiscal qui lui est propre. Dans cette répartition la Catalogne arrive en tête. Si l’on fait une comparaison, en Andalousie, il existe huit impôts propres à cette région, cinq dans la région de Galice et Castille-et-León en compte deux. La Catalogne a créé, quant à elle, le chiffre record de quatorze impôts. Des chiffres qui contrastent avec la communauté de Madrid qui en compte seulement quatre.
Les bas revenus frappés par la pression fiscale
Autre point noir, la forte pression fiscale subie sur les revenus les plus bas. L’étude réalisée par le Conseil Général des Economistes (Reaf-Regaf), qui a été présentée hier, démontre qu’une personne seule et sans enfants avec un revenu brut, par exemple, de 30 000 euros devrait verser 5 012 euros d’impôts en Catalogne. Quantité qui n’est atteinte dans aucune autre communauté puisque dans la majorité des territoires le montant ne dépasse jamais 5 000 euros. L’étude démontre également que Madrid est l’endroit où l’on paye le moins. Dans toutes les communautés, elle s’érige comme celle qui exige un plus faible taux applicable et des primes supérieures. Madrid supporte la moins forte pression fiscale de tout le pays.
L’extrême-gauche, qui soutient le gouvernement indépendantiste de Catalogne, a demandé une baisse d’impôts sur les revenus et les plus bas, en échange d’une hausse sur les revenus les plus forts. Une proposition qui a reçu une fin de non-recevoir de la part du gouvernement catalan.