Le président de la Catalogne annonce officiellement le référendum aux consuls étrangers

Le président de la Catalogne Carles Puigdemont recevait ce mercredi au Palau de la Generalitat l’ensemble du corps consulaire de Barcelone pour annoncer officiellement la tenue du référendum indépendantiste au plus tard en septembre prochain.

« Nous nous engageons à respecter les normes et les garanties juridiques et démocratiques pour célébrer le référendum au plus tard en septembre prochain » a annoncé ce mercredi Carles Puigdemont, le président du gouvernement catalan, devant les consuls étrangers établis à Barcelone. Le président n’a pas caché qu’il était très compliqué de mettre en place ce référendum mais que « la Catalogne avait surmonté beaucoup de difficultés et de menaces ».


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Une fois de plus, le chef de l’exécutif catalan a rappelé « la volonté du peuple d’exercer son droit à l’auto-détermination ». Devant les 60 consuls présents, C. Puigdemont a montré un visage diplomatique rappelant que sa priorité était de négocier avec l’État espagnol, tout en se montrant pessimiste car la réponse du gouvernement de Madrid était « unilatéralement négative ».

En quête de reconnaissance internationale

Cherchant à prendre ses distances avec la vague nationaliste internationale actuelle, C. Puigdemont a insisté sur l’ouverture au monde de la Catalogne et son refus des frontières, des valeurs qui selon lui « font partie de l’ADN du processus indépendantiste ».

Le président catalan a par ailleurs rappelé la tradition consulaire de Barcelone qui depuis 200 ans est la troisième ville au monde pour sa représentation consulaire, après New-York et Hong-Kong. Le consul général de France Edouard Beslay était lui aussi convié à la réception mais n’a pas souhaité réagir au discours indépendantiste de l’exécutif catalan.

Depuis le début de la vague indépendantiste, les séparatistes catalans ne cessent de multiplier les initiatives pour défendre leur cause à l’étranger, et en particulier auprès des pays européens. Face à un refus catégorique de Madrid d’accepter un référendum en Catalogne, les leaders du mouvement espèrent obtenir le soutien de Bruxelles. L’Union européenne et les différents pays membres se sont toutefois tour à tour exprimés contre la tenue d’un référendum non négocié avec le gouvernement espagnol.


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Interrogé par la presse sur la question catalane en décembre dernier, le ministre français des Affaires étrangères Jean-Marc Ayrault avait été particulièrement clair :« nous voulons une Espagne unie, en respect avec son ordre constitutionnel ».

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