Carme Forcadell était convoquée ce matin au Tribunal Supérieur de Justice de Catalogne (TSJC). Elle est accusée de désobéissance et prévarication pour avoir soumis au vote de la chambre en juillet dernier la résolution de déconnexion unilatérale de la Catalogne.
Plus de 3000 personnes, dont l’ancien président Artur Mas, le conseiller aux Affaire étrangères Raul Romeva et des centaines d’élus locaux, sont venues accompagner ce matin Carme Forcadell au tribunal. L’actuel président catalan Carles Puigdemont s’est joint à la photo de famille un peu plus tôt devant le parlement, mais ne s’est pas rendu jusqu’au TSJC.
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Drapeaux étoilés, pancartes arborant les messages « Sans Peur » ou « On ne recule pas », cris « Independencia », hymne catalan et chants indépendantistes, tous les ingrédients étaient réunis ce matin pour une nouvelle démonstration de force des partisans de l’indépendance. Carme Forcadell, icône du mouvement sécessionniste depuis ses débuts et présidente du parlement depuis un peu plus d’un an, est arrivée sereine, presque enthousiaste, portée par une foule gonflée à bloc. Convoquée à 9h30, elle est sortie du tribunal peu après 10h, à la surprise générale. Elle n’aurait accepté de répondre qu’aux questions de son propre avocat.
Le Tribunal constitutionnel paralyse le référendum
Si elle est reconnue coupable, la présidente du parlement catalan risque la destitution, mais de nombreuses voix indépendantistes s’élèvent déjà pour proposer de la maintenir à sa fonction, dans un nouvel élan de « désobéissance envers l’Etat espagnol ».
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L’audition de C. Forcadell intervient deux jours après la décision du Tribunal constitutionnel d’accepter le recours du gouvernement sur la résolution du parlement de Catalogne d’organiser un référendum en 2017. Une décision qui impose aux députés catalans de suspendre les effets de la dite résolution jusqu’au jugement définitif de la cour constitutionnelle, attendu avant l’été prochain.