Le gouvernement conservateur de Mariano Rajoy veut modifier une loi afin de pénaliser les images et montages satiriques caricaturaux qui circulent sur le net. Les associations crient à la censure et à la violation de la liberté d’expression décryptage.
Montages, détournements, images caricaturales. Sur les réseaux sociaux, ces parodies bon enfant circulent à chaque déclaration malencontreuse d’un homme politique ou proposition sensible d’un dirigeant. La droite au pouvoir en Espagne compte mettre un terme à cette pratique.
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Si la démarche parait impossible techniquement à mettre en place, ça n’a pas empêché les députés du Partido Popular (PP) de présenter devant le parlement une proposition afin de reformer la loi de protection du du droit à l’honneur et à l’intimité personnelle. L’esprit du texte est de désormais considérer ces montages parodiques comme un délit car ils n’ont pas le consentement des personnes qui y apparaissent.
Inquiétudes sur la liberté d’expression
L’association de défense de la liberté d’information se dit « préoccupée car Internet ne doit pas requérir des lois spécifiques, il doit exister les mêmes droits et devoirs sur le web qu’en dehors ». Et selon l’organisation, cette reforme vise uniquement les images satiriques circulant sur le net.
Du côté des députés du PP, on se veut rassurant, précisant que le texte peut subir encore de nombreuses modifications avant son adoption finale. En attendant sur Twitter, un hashtag de défense des images satiriques a déjà vu le jour : #SinMemesNoHayDemocracia