En septembre prochain, les propriétaires de véhicules recevront des étiquettes indiquant leur niveau de pollution. Une première étape vers l’interdiction des voitures trop polluantes à Barcelone.
À partir du mois de septembre, les véhicules de Barcelone et Madrid recevront des étiquettes indiquant leur niveau de pollution. Cette mesure a pour objectif de sensibiliser les citoyens sur l’utilisation de leur voiture afin de réduire le taux de pollution dans le pays. Les mairies de Madrid, Barcelone, mais aussi l’aire métropolitaine de Barcelone et le Reial Automòbil Club de Catalunya (RACC) ont travaillé ensemble à la mise en place de ce système d’étiquettes. Cette première étape est essentielle pour que l’AMB (aire métropolitaine de Barcelone) régule à long terme la circulation des véhicules dans certaines zones, lors de pics de pollution ou de façon permanente.
Le 1er septembre, la DGT (direction générale de la pollution) commencera à envoyer les étiquettes aux véhicules les moins polluants. 4,5 millions d’étiquettes sont prévues pour Barcelone et son agglomération, mais aussi pour Madrid. En janvier 2017, la mesure s’étendra aux propriétaires de véhicules dans le reste de l’Espagne.
Interdire les véhicules trop polluants
Les étiquettes ressembleront à celles de l’ITV, l’équivalent du contrôle technique en Espagne. Elles indiqueront le numéro d’immatriculation des véhicules, un numéro d’identification personnalisé et un QR code, qui une fois scanné fournira des informations supplémentaires comme le modèle du véhicule et le niveau de pollution. Au total, il existera quatre catégories pour les véhicules : Cero, Eco, C et B.
À Barcelone et aux alentours, la DGT a relevé 16.000 véhicules non polluants, qui auront les étiquettes Cero ou Eco. Les C et B correspondront aux voitures essences ultérieures à 2000 et aux diesels à partir de 2006. Le reste des véhicules, soit la moitié des voitures immatriculées en Espagne, ne seront pas catégorisées. L’objectif est d’interdire les véhicules qui ont plus de 20 ans à partir de 2018.
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Le vice-président des Transports et de la Mobilité de l’AMB, Antoni Poveda, a expliqué au journal La Vanguardia que la capitale catalane avait « plus de 4 millions de déplacements privés en voiture générant une importante pollution de l’environnement et acoustique qui affecte directement la santé des personnes ».
Le taux de pollution ne cesse d’augmenter à Barcelone. En 2015, les zones de Barcelone ayant un excès de pollution ont doublé. Et 12 des 30 stations de contrôle de la qualité de l’air de la capitale catalane ne respectent pas la législation européenne. Les autorités espagnoles semblent enfin prendre conscience de l’urgence à mettre en place des mesures concrètes et efficaces.