La mairie de Barcelone a définitivement adopté le Plan de Protection des commerces emblématiques de Barcelone. Plus de 200 établissements sont concernés.
Vendredi 26 février, la mairie a adopté définitivement le Plan de Protection des commerces emblématiques de Barcelone. Tous les partis politiques ont voté en faveur, à l’exception du PP qui s’est abstenu. Concrètement, le plan va concerner 211 locaux de la capitale catalane, qui seront repartis dans trois catégories de protection : E1 pour les commerces de grand intérêt, E2 pour ceux d’intérêt et E3 pour les éléments d’intérêt paysagers.
Au total, la mairie consacrera un million d’euros au maintien de ces commerces, à travers diverses mesures de promotion et de protection des boutiques historiques. Par exemple, elles auront le droit à des indemnités sur l’ICIO, l’impôt sur les constructions, installations et travaux, mais aussi sur l’IBI, l’impôt sur les immeubles. La mairie donnera également des subventions pour améliorer le paysage urbain, donner des conseils commerciaux et mettre en place des actions pour appuyer la culture et le commerce.
Aider à la survie des commerces
Ce plan permettra pour les prochains mois d’intensifier l’activité des commerces concernés, pour ainsi allonger leur durée de vie et éviter leur disparition. Les propriétaires et locataires seront soutenus afin qu’ils continuent leur activité. Plus précisément, le plan veut aider directement dans l’achat de locaux et des subventions pour des contrats de location, afin de suivre le modèle de d’autres villes européennes.
Début février, la mairie de Barcelone avait annoncé dans un communiqué que ce plan allait « protéger et préserver les commerces historiques de la ville qui apportent une valeur patrimoniale, une identité culturelle et une singularité ». Depuis le début de la crise économique, nombreux sont les commerces séculaires qui ont dû fermer à Barcelone, à cause de difficultés financières, d’excès de bureaucratie ou de loyers considérablement revus à la hausse par des propriétaires plus intéressés par des revenus supérieurs que par la préservation du patrimoine commerçant.
Il y a une semaine, la pâtisserie La Colmena, qui existait depuis 1907 dans le quartier de Gràcia, a tiré le rideau à cause « du renouvellement du bail [qui augmente le loyer] et de la Mairie qui [les] oblige à effectuer des travaux de rénovation ». Le commerce s’était transmis sur quatre générations.