Le Partido Popular, la droite conservatrice de Mariano Rajoy, serait la force politique la plus votée si les élections espagnoles se célébraient aujourd’hui.
Tous les sondages publiés jusqu’ici annoncent que le Partido Popular (PP) arrivera en tête des législatives espagnoles du 20 décembre prochain. Mais l’enquête du CIS de ce 5 novembre (centre d’investigation sociologique – équivalent de l’INSEE français) était très attendue, car ce baromètre est réputé pour être l’un est des plus fiables.
Selon ce baromètre, le PP gagnerait les élections avec 29,1% des suffrages, 4 points devant les socialistes (PSOE) qui se situent à 25,3 %. Le bipartisme espagnol résiste tant bien que mal face à la poussée des centristes de Ciutadans (C’s) à 14,7 %. L’extrême-gauche de Podemos s’écroule à 10,8 %. Par rapport au précédent baromètre du CIS, sorti en août, C’s enregistre la plus forte hausse avec +3,6% , le PP monte également avec + 0,9% et le PSOE avec +0,4%. En revanche, Podemos poursuit son inexorable descente avec -4,9% des votes.
Elections espagnoles : Estimations en sièges et alliances
Le système électoral des élections espagnoles est un vote à un tour à la proportionnelle. Le PP obtiendrait entre 117 et 127 sièges. Le PSOE entre 95 et 111, C’S entre 41 et 51 et Podemos entre 22 et 36. Aucune majorité stable ne se dégageant, un pacte entre 2 ou 3 partis sera nécessaire pour former un gouvernement.
Profil des votants
La majeure partie des Espagnols de 18 à 24 ans ainsi que ceux de 45 à 64 ans disent voter PSOE , tandis que les 25-34 ans votent plutôt Podemos et les plus de 65 ans PP. Le PP enregistre ses meilleurs scores chez les hommes et le PSOE ches les femmes.
Les résultats en Catalogne
CDC, le parti indépendantiste du président de la Catalogne Artur Mas, obtiendrait 2,9% des votes (+1% par rapport au dernier baromètre) et la gauche indépendantiste ERC 2,2% (+0,6%).
Cependant CDC enregistre également un fort rejet puisque 54,9 % des Catalans qui affirment qu’ils ne voteront jamais pour ce parti , tout comme 50,1% des sondés ne voteront jamais pour ERC.
#Bonus Track : l’évolution des derniers baromètres du CIS