Les retards de paiement entre entreprises en hausse

Les retards de paiement entre entreprises sont à nouveau à la hausse, selon les données de l’Observatoire des délais de paiement.

Après une baisse constatée depuis 2020, où ces retards avaient atteint un pic de plus de 14 jours en raison de la crise du Covid-19, ils sont repartis à la hausse pour s’établir à environ 12,7 jours fin 2023, contre 11,7 jours fin 2022. Cette tendance inquiétante fragilise particulièrement la trésorerie des petites entreprises.

Plusieurs facteurs peuvent expliquer cette situation, notamment le ralentissement de l’activité économique, la persistance de l’inflation, les tensions géopolitiques et les difficultés de recrutement. De plus, les entreprises doivent maintenant commencer à rembourser les prêts garantis par l’État contractés pendant la crise sanitaire, ce qui peut les inciter à différer le paiement de leurs factures. L’accès au crédit bancaire est également devenu plus difficile et plus coûteux en raison de la hausse des taux d’intérêt.

Les petites et moyennes entreprises sont les plus touchées par ces retards de paiement, car leur trésorerie est directement impactée. Un retard de paiement sur une grosse facture peut mettre une entreprise en difficulté, voire la conduire à la faillite. En 2022, il est estimé qu’environ 15 milliards d’euros de trésorerie ont manqué aux TPE-PME en raison des paiements en retard.

Comment lutter contre les retards et les impayés

Pour éviter cet écueil, les entreprises peuvent se tourner vers des professionnels, comme le Cabinet WEGELIN par exemple, pour récupérer leur dû. Le plus important : ne pas attendre que la situation pourrisse, voire que le débiteur fasse faillite. Il faut agir vite et efficacement.

De leur côté, les autorités publiques agissent en renforçant les contrôles et les sanctions pour non-respect des délais de paiement. La Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) a ainsi procédé à davantage de contrôles en 2023, infligeant des amendes administratives à 346 entreprises contre 19 % de plus qu’en 2022. Les entreprises fautives sont également publiquement dénoncées, ce qui vise à les dissuader de récidiver.

Depuis le mois dernier, les délais de paiement des collectivités locales de plus de 3 500 habitants seront rendus publics sur le site Open data du gouvernement, et cette initiative devrait s’étendre à l’ensemble des collectivités d’ici la fin de l’année. Par ailleurs, un projet de règlement européen envisage de réduire les délais légaux de paiement à 30 jours pour toutes les entreprises de l’Union européenne.

Les retards de paiement entre entreprises ne sont pas uniquement préjudiciables aux sociétés directement concernées, mais ils ont également des répercussions sur l’écosystème économique dans son ensemble. En effet, ces retards peuvent entraver la croissance économique en limitant la capacité des entreprises à investir et à innover. De plus, ils peuvent avoir un impact négatif sur l’emploi en contraignant les entreprises à réduire leurs effectifs pour faire face aux problèmes de trésorerie. Cette situation nuit également à la compétitivité des entreprises sur le marché, notamment face à la concurrence internationale, en les empêchant de répondre efficacement aux demandes des clients et en compromettant leur réputation.

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